Il y a des gens qui croient que l’on doit toiletter les chiens pour que ces derniers finissent par ressembler à autre chose que ce à quoi ils ressembleraient s’ils n’étaient pas toilettés.
Je trouve que c’est une démarche qu’il faut entendre avec précaution : prise à la lettre, elle peut conduire aux excès les plus regrettables : tontes totalement inutiles, coupes ridicules, teintures et que sais-je encore.
D’autres personnes défendent que le but réel du toilettage soit l’hygiène. Une démarche peut-être plus raisonnable, mais dont j’ai également tendance à me méfier. Souci d’hygiène, mais pour le confort de qui ? Celui des chiens, ou celui de leurs propriétaires, qui recherchent avant tout à ne pas être incommodés par de mauvaises odeurs ou des traces suspectes sur leurs tapis et moquettes ?
Il y a des gens pour défendre qu’il faille impérativement éduquer les chiens. Alerte ! Éduquer, mais pour quoi faire ? Dans quel but ? Produire un robot soumis, obéissant, conditionné ?
Il y a des gens qui vont répétant que la ration alimentaire du chien doit être « équilibrée » ! Oui, et alors ? Alors, croquettes, répondent-ils, unanimes ! Les croquettes, un aliment équilibré ? Pour le bonheur de qui ? De ceux qui les fabriquent, ou qui les vendent ?
Je connais des endroits et des pays où l’on a poussé à l’extrême ce type de raisonnement (si vous insistez, je vous dirai où). Les chiens et les chats y sont devenus de parfaits robots. Plus d’attributs sexuels (ils ont été castrés à quelques semaines, avant l’expression des caractères sexuels), un comportement complètement conditionné par les plus experts des comportementalistes…
De tels chiens font le bonheur de beaucoup de monde. Des éleveurs, d’abord, qui ne vendent plus que des animaux dont ils sont sûrs qu’ils n’auront pas de descendance. Des vétérinaires, des industriels de l’alimentation animale, des malthusiens qui voudraient de moins en moins d’animaux citadins… et de beaucoup d’autres… De tels chiens, dépersonnalisés, désexualisés, les promeneurs professionnels peuvent les promener facilement par dizaine ou plus encore, ils ne posent problème ni aux toiletteurs, ni aux pensionneurs…
Des animaux robots. Ou presque.
Moi, je fais partie de ceux qui croient que les animaux sont des personnes (comme beaucoup d’autres : Yves Christen « L’animal est-il une personne ? », Marc Bekoff, « Les émotions des animaux », Jeanne Goodall, qui écrit « aucune frontière nette ne sépare l’espèce humaine du reste du règne animal. », ou encore Darwin, lui-même, qui notait : « les différences entre l’espèce humaine et les autres espèces animales sont plus de degré que de nature »).
Question : est-ce que l’on a le droit de faire à des personnes ce que l’on fait subir à nos animaux de compagnie ?
Si les animaux sont des personnes, et je pense que c’est le cas, le toilettage, l’éducation, pour ne s’en tenir aujourd’hui qu’à ces deux disciplines et éviter de fâcher le même jour trop de monde à la fois, il faut les envisager sous un angle entièrement nouveau : qu’est-ce que je peux faire, non pour me faire plaisir, mais pour apporter confort, équilibre et épanouissement ?
Le toilettage ou l’éducation que je pratique et que j’enseigne ont seulement la formidable modeste ambition d’essayer une tentative de réponse…
12 commentaires
Lydia Duval · 23 juillet 2018 à 8 h 27 min
Génial ! Exactement ce que je pense. Su seulement il y avait plus de gens qui pensent comme nous, il y aurait sûrement des animaux plus heureux.
Clavreuil · 23 juillet 2018 à 9 h 42 min
Enfin une relation basée sur l amour et e respect mutuel.
Y arriveront nous ce n est pas du simple et pas à sens unique même si il est évident que dans cette relation il y a un dominant et un dominé.
Il faut dire aussi que ce sont les bileux qui ont commence les chiens sont devenus des chiens et perdu leur statut de loup en devenant dépendant du point de vue alimentaire ils y ont perdu leur indépendance mais y ont gagné en énergie car la quête quotidienne est usante ce fut donc une relation gagnant gagnant puisque l être humain a pu alors utiliser les immenses qualités du chien qui est devenu un auxiliaire de chasse de garde de traction
Aujourd’hui l humain s éloigné de son côté naturel il fuit la réalité de sa planète en s enfermant de plus en plus dans un Lo de virtuel robotisé ou l animal peine à trouver une place qui lui convienne.
Nous entrons aussi dans une ère de communication peut être que le salut viendra pour de la pour nos compagnons à 4 pattes en effet étant purement dans filtres ils nous aideront peut être à revenir à des émotions plus vraies et plus profondes en tout cas halte aux travers évoqués il est temps aussi de réglementer notre relation avec le monde animal à lui attribuer une vrai place qui corresponde à sa nature.
Flawxy · 23 juillet 2018 à 12 h 20 min
Article bien trop bâclé et mal écrit pour être pris au sérieux.
mgeorgel · 24 juillet 2018 à 10 h 21 min
Bâclé ? Mal écrit ? Peut-être y-a-t-il aussi des personnes qui lisent trop vite et mal ? A chacun son point de vue…
Mandereau · 29 juillet 2018 à 10 h 02 min
Ne confondez pas affirmer(ce que vous faites) et argumentet ( ce que fait Michel Georgel)
mgeorgel · 29 juillet 2018 à 15 h 53 min
Merci !
GIRAUD · 23 juillet 2018 à 13 h 11 min
Entièrement d’accord avec votre approche
J’essaye tous les jours d’adopter cette philosophie avec mon chien ,mais dans la vie de tous les jours pas facile de tenir le cap lorsqu’on est nous même contraint par notre environnement à cohabiter avec les autres humains afin de faire accepter notre animal : doit on vivre caché avec son chien?(j’exagère bien sûr)
Merci pour cette réflexion
Elisabeth Rosa · 23 juillet 2018 à 14 h 21 min
Je suis d’accord avec vous. En fait sous le couvert d’éduquer le chien on va aider le maître dans leur relations.
Renate WEBER-BUERRI · 23 juillet 2018 à 15 h 12 min
Je suis tout à fait d’accord avec votre façon de voir comment bien se comporter avec son animal…..BRAVO…..
Sandra Monnera · 23 juillet 2018 à 19 h 23 min
Tout est dit. Merci pour cet état d’esprit que je partage. Enfin des mots sur ce que je pense depuis toujours
Marie-France OLIVIER · 31 juillet 2018 à 13 h 13 min
Après cette lecture j’adhère parfaitement à cette philosophie et réalité. Aimer son animal qui est un humain ne veut pas dire de le manipuler à notre idéal surtout sur son toilettage et sur l’éducation lui permettre d’avoir son propre épanouissement dans sa famille ce résultat que je vie avec Maasaî petite berger allemand de 2ans est un vrai bonheur qu’elle me donne et que je lui rend
mgeorgel · 14 août 2018 à 15 h 52 min
Merci de ce commentaire qui me fait très plaisir venant d’une ancienne élève ! Michel Georgel