Dans un entretien précédent, nous avons évoqué le « cas idéal » en éducation canine : vous allez avoir un chien ou vous venez d’en prendre un, et vous faites appel à un éducateur… Mais nous l’avons annoncé, ce « cas idéal » n’est pas le plus fréquent… c’est le sujet de notre conversation de ce jour ! Nous aborderons prochainement la question des conséquences de nos découvertes du jour ! 

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Le cas ordinaire : vous avez un chien, vous l’aimez, il vous aime, mais…

Disons-le tout de suite, le cas précédent existe, mais s’il mérite d’être cité, c’est surtout pour… sa rareté !

Dans la plupart des cas, l’expérience le montre, la question éducation se pose… quand il apparaît qu’il n’y a plus guère de moyen raisonnable de l’éluder plus longtemps.

Des problèmes sont apparus, plus ou moins compliqués, mais qui rend la vie commune plus ou moins difficile.

En réalité, il ne s’agit plus alors d’éducation, mais bien de « rééducation », et dans ce cas, tout peut devenir nettement plus délicat. C’est qu’une non-éducation est en réalité une forme d’éducation, et qu’une rééducation demande de casser des comportements réciproques souvent déjà bien fermement établis ; cela passera parfois par une sorte de « déconditionnement », étant bien entendu que cette opération concernera tout autant — ou parfois surtout… vous, les propriétaires, avec cette difficulté que le plus souvent, vous ne serez pas prêt à en convenir, quoi que vous en disiez…

Si vous passez par un éducateur, ce qui est sans doute la meilleure solution dans ce cas, le plus habile pour lui sera de faire semblant d’expliquer au chien ce qu’en réalité il essaiera de vous faire comprendre…

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Ici, donc, vous êtes venus à l’éducateur, non de manière « préventive », mais parce que les problèmes sont installés : un questionnement habile et pertinent de la part de l’éducateur doit permettre à ce dernier d’éviter de rester en surface, il faut aller au « fond du dossier », comprendre ce qui se passe réellement, et ce ne sera généralement pas facile.

C’est que la relation avec le chien se fait en général sur le mode passionnel, et que le recours à l’éducateur est en réalité ressenti par le propriétaire comme un échec, ou plus encore, comme une trahison amoureuse du chien : celui qu’on a pris chez soi, que l’on a dorloté comme un bébé, pour lequel on a consenti mille et un efforts, celui-là, voilà le cas qu’il fait de tant d’amour et générosité ! Une histoire d’amour qui se finit chez un dresseur de chien ! Il y a là de quoi désespérer du chien, sinon de l’amour lui-même !

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