En dépit des apparences, c’est toujours le chien qui choisit l’homme…

Si nous avons passé tout ce temps à analyser le processus qui a permis le rapprochement des deux espèces, ce n’est pas par passion pour l’anecdote, mais pour les conséquences, plus étonnantes qu’il n’y paraît d’abord, de ce processus.

Commençons par ceci : douze mille ans plus tard, le théorème premier se vérifie toujours !

Vous croyez avoir choisi un chien dans une portée : ne vous y trompez pas ! Le Bon Dieu le sait bien lui, ce n’est pas vous qui avez choisi, c’est le chiot qui s’est débrouillé pour que vous le choisissiez ! Il vous a « séduit », et vous croyez l’avoir choisir parce qu’il vous a séduit !

Combien de fois ai-je entendu dire, par des responsables, des éleveurs, des vétérinaires : « L’achat du chien doit être réfléchi, il faut tout faire pour combattre l’achat coup de cœur ! ». Or, et vous comprenez désormais pourquoi, pas de « coup de cœur », pas d’achat.

D’ailleurs quiconque met en balance sérieusement plus de cinq minutes les avantages et les inconvénients qu’il y a à prendre en charge un chien de compagnie ne peut que se rendre à l’évidence, les inconvénients l’emportent de manière écrasante ! Heureusement pour nos amis les chiens, parfois le cœur aveugle…

Petite confidence personnelle, j’ai été amené, tout au long de ma vie professionnelle, à acheter de nombreux chiens : jamais, je dis bien jamais, le choix final ne m’a été dicté par l’objectivité ! Toujours, dans tous les cas, je suis « tombé amoureux » du sujet que je décidais avoir choisi !

Douze mille ans ont passé, rien n’a changé : les chiens nous imposent leur présence et se débrouillent ensuite pour nous donner l’impression que nous l’avons voulue !

(Mais n’est ce pas la même chose, depuis toujours, pour les couples humains ? Le « mâle » passera sa vie dans l’illusion de sa virile conquête, mais la « femelle » sait bien que le choix, c’est elle qui l’a fait…)

(Extrait du cours éducateur canin comportementaliste – AUDRECO)