Aujourd’hui, je veux seulement lire avec vous les dernières lignes de mon livre !
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Ce que les chiens m’ont appris
Pendant des dizaines d’années, l’observation des grands singes s’est faite avec des lunettes masculines anglo-saxonnes : cela nous donnait des mâles puissants et bien sûr dominants, entourés de harems de femelles soumises et généralement consentantes. Et c’est ce que tout le monde croyait, et répétait avec beaucoup de conviction. Et puis sont venus de nouveaux observateurs, en réalité observatrices, chaussées cette fois de lunettes féminines : exit les mâles dominants, découverte de situation beaucoup plus complexes, et qui n’ont rien à voir avec les modèles observés – rêvés par les hommes. La vérité est qu’il est beaucoup plus difficile qu’on ne l’imagine de voir autrement qu’avec ses lunettes, c’est même sans doute à peu près impossible. C’est dire que malgré toutes nos prétentions, les animaux de notre voisinage, et les chiens plus que les autres, restent pour une grande part, et malgré les dires de si nombreux spécialistes, avant tout, des inconnus.
Ce que les chiens m’ont appris ? Impossible à résumer, il y faudrait un autre livre ! Ce qui m’a le plus marqué ? Je pense qu’on découvre chez le chien une certaine « conscience de soi », particulièrement évidente dans certaines circonstances extrêmes, une attitude face à l’adversité, toute de noblesse et de dignité, dont notre espèce gagnerait à s’inspirer parfois.
« Anthropomorphisme ! » s’exclameront les esprits « avertis ». Et pourquoi pas « cynomorphisme », répondraient les chiens, si nous savions les interroger ? Ce qu’ils apprennent de nous, ce que nous apprenons d’eux, ce que nos deux espèces découvrent ensemble, tout au long du chemin de notre éducation réciproque. «
Vous pouvez écouter une version audio de ce texte ici : https://youtu.be/Hl1NCVmzDE4
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